le résumé

Les troubles du sommeil peuvent avoir des conséquences plus ou moins graves sur notre bien-être psychologique et physique. La lassitude, l’irritabilité et le manque de concentration ou de motivation sont souvent le résultat d’une insomnie. Nombreuses sont les personnes vivant avec le VIH qui expérimentent des troubles du sommeil, à un moment ou à un autre. Mais ces troubles affectent également la population en général, dans une proportion de 25 %, pouvant aller jusqu’à 40 % chez les personnes dont l’horaire est atypique (travailleur de nuit, agents de bord, etc.). Par ailleurs, que l’on soit atteint ou non du VIH, le vieillissement joue sur le sommeil : les cycles de veille et de sommeil se modifient, et les nuits raccourcissent.

les détails

Les causes des troubles du sommeil chez les personnes vivant avec le VIH sont les suivantes :

  • La consommation d’alcool et de drogues, surtout les stimulants, notamment la cocaïne, les amphétamines et l’ecstasy, est connue pour nuire au sommeil.
  • Certains médicaments : les troubles du sommeil font parfois partie des effets indésirables lors de la prise initiale de certains médicaments antirétroviraux (ARV) contre le VIH, ou encore des traitements antibiotiques contre certaines infections opportunistes. Les effets ont tendance à disparaître au bout de quelques semaines.
  • Les problèmes d’anxiété et de dépression peuvent causer de l’insomnie. Ces problèmes sont courants chez les personnes qui viennent de recevoir un diagnostic de VIH ou qui vivent des difficultés avec leur traitement.
  • Le vieillissement : les troubles du sommeil peuvent être l’expression d’un vieillissement normal.
  • Le VIH en soi, surtout dans les stades avancés, peut nuire au sommeil : les neurotoxines secrétées par les cellules du cerveau des PVVIH envoient des signaux chimiques qui sont perturbateurs.
les conseils du pharmacien

Bien que les troubles du sommeil soient très courants et que tout le monde en fera l’expérience, à un moment de sa vie, ils doivent être pris au sérieux.

La première chose à faire est de ne pas paniquer. La nuit nous porte parfois à amplifier nos problèmes. Il faut ensuite tenter d’éliminer les facteurs qui favorisent l’insomnie. De saines habitudes de vie contribueront à un meilleur sommeil. L’adoption d’une « hygiène du sommeil » aura des effets positifs, dans tous les cas : se coucher et se réveiller à la même heure, tous les jours ; sortir dehors et faire plus d’exercices ; éviter l’alcool, la caféine ou toute nourriture au moins deux à trois heures avant de se coucher.

Les traitements ARV peuvent en être l’une des causes, toutefois il ne faut pas sauter à la conclusion qu’ils constituent la raison majeure des troubles du sommeil et qu’il faut nécessairement modifier le traitement. S’ils en sont la cause, il est fort possible que cela ne soit que temporaire, et que les choses se rétablissent au fil du temps.

Il peut être utile de tenir pendant quelques semaines un journal du sommeil, et d’y noter l’heure du coucher, les heures et la durée des réveils durant la nuit, l’heure du réveil du matin, et les siestes prises pendant la journée. Ces informations permettront à votre pharmacien et à votre médecin de mieux saisir votre problème et d’en identifier la source.

liens utiles

L’insomnie… Quand se mettre au lit devient un cauchemar
Paru dans la revue Relais – en savoir + sur le VIH

Dormez bien
Paru sur le site Web CATIE – La source canadienne de renseignements sur le VIH et l’hépatite C

Beat insomnia
Paru dans la version en ligne du magazine de langue anglaise HIV Plus

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