le résumé

Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte au sida, nous avons choisi de vous parler de la PrEP, une nouvelle méthode de prévention du VIH qui permet à une personne séronégative exposée au virus de prendre des antirétroviraux afin de réduire son risque d’infection. 

Ce nouvel outil de prévention s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale de lutte au VIH, incluant les dépistages réguliers, les comportements sécuritaires, l’utilisation du condom, et le traitement précoce de toute personne dépistée infectée.

La PrEP est différente de la PPE (voir plus bas) et elle est d’une haute efficacité.

les détails

La PrEP, prophylaxie pré-exposition, s’adresse à des personnes séronégatives hautement exposées au VIH, c’est-à-dire qui ont plusieurs partenaires et qui n’utilisent pas systématiquement le condom lors de relations sexuelles, ou dont le partenaire séropositif a une charge virale qui n’est pas indétectable, ou qui utilisent des drogues par injection sans prendre toutes les précautions qui s’imposent. Le mot prophylaxie signifie « une méthode visant à prévenir l’apparition ou la propagation d’une maladie ». 

La PrEP consiste en la prise de deux médicaments anti-VIH, parmi ceux que prennent les PVVIH (personnes vivant avec le VIH), qui agissent en bloquant le cycle de réplication du virus, l’empêchant de se multiplier dans le sang et de contaminer l’organisme. Il existe deux façons d’avoir recours à la PrEP, soit la PrEP continue (prise d’antirétroviraux tous les jours) et la PrEP intermittente (prise de deux comprimés d’antirétroviraux entre 2 et 24 heures avant une relation sexuelle risquée, puis un comprimé 24 h après et un autre 48 h après la première dose).  

Avant et pendant la PrEP

Avant d’avoir recours à la PrEP, certains tests doivent être faits, notamment le dépistage du VIH et des autres ITSS, ainsi qu’un bilan sanguin pour assurer qu’il n’existe pas de contre-indication médicale. Durant la PrEP, un suivi médical régulier est nécessaire, afin d’observer la réaction de l’organisme au médicament (fonction rénale, etc.) et pour dépister les ITS qui augmentent le risque au VIH. 

LA PPE

La prophylaxie post-exposition consiste en la prise de médicaments au maximum dans les 72 heures suivant une prise de risque volontaire ou involontaire — par exemple, le condom a brisé. La PPE doit être prise pendant quatre semaines. Bien que les résultats à ce jour soient prometteurs, le taux d’efficacité n’est toutefois pas de 100 %.

les conseils du pharmacien

Si votre médecin vous prescrit la PrEP, il ne faut surtout pas croire que vous pouvez cesser d’utiliser le condom. Malgré sa grande efficacité, la PrEP agit comme protection supplémentaire contre le VIH, en cas d’oubli ou de bris de condom, et ne protège pas contre les autres ITS (gonorrhée, chlamydia, syphilis, herpès et hépatite C), qui rendent plus vulnérables au VIH. Disons-le clairement, la PrEP ne remplace pas le condom. 

En début de traitement, certains effets secondaires peuvent être ressentis (nausée, mal de tête), mais ceux-ci devraient naturellement s’atténuer et disparaître. N’hésitez pas à en discuter avec votre pharmacien, car certains effets secondaires peuvent être, dans quelques rares cas, plus sérieux. 

Certains médicaments peuvent interagir avec la PrEP. La prudence est de mise notamment avec les anti-inflammatoires.

Prenez le temps de vous informer sur ce nouvel outil et n’hésitez pas à nous poser des questions.

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