le résumé

L’impact du VPH peut être particulièrement négatif chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH). L’incidence du cancer anal est considérablement plus importante au sein de ce groupe d’hommes, comparativement aux hommes en général. C’est ce qui a amené le gouvernement du Québec à offrir, depuis janvier 2016, la vaccination gratuite contre le VPH aux HSH de moins de 26 ans.

les détails

Le VPH est l’abréviation de « virus du papillome humain ». Il s’agit de l’ITS la plus fréquence à l’échelle mondiale. La recherche révèle que jusqu’à 75 % des personnes actives sexuellement — autant les hommes que les femmes — contracteront ce virus sous l’une de ses formes au cours de leur vie.

Il existe de nombreux différents types de VPH. Parmi ceux-ci, environ une quarantaine sont transmissibles sexuellement, lesquels sont classés en deux catégories : ceux qui sont à faible risque de cancer et ceux qui sont à risque élevé de cancer.

Les condylomes, causés par des VPH à faible risque de cancer

Causés en grande majorité par les VPH à faible risque de cancer, les condylomes sont des excroissances de peau — souvent appelées « verrues génitales » — qui peuvent être peu ou très nombreuses et provoquer un inconfort et des problèmes sexuels. Ils apparaissent — et disparaissent d’eux-mêmes chez la moitié des gens — aux organes génitaux, à l’anus, dans la bouche ou dans la gorge. Des traitements sont proposés pour les personnes qui souhaitent faire disparaître les lésions visibles.

Important : les condylomes ne causent pas le cancer. Ils témoignent toutefois souvent d’une infection au VPH, et peuvent être indicateurs de la difficulté de notre système immunitaire à se défendre contre les différentes souches du virus. 

VPH à risque élevé de cancer

Les infections par les souches de VPH à risque élevé de cancer peuvent être asymptomatiques et disparaître d’elles-mêmes — on ne se rend pas compte qu’on a eu le VPH — comme avec les souches de VPH à faible risque. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas et l’infection peut persister. On dit qu’au Canada, le VPH est responsable de 80 à 90 % des cancers de l’anus, de 40 à 50 % du cancer du pénis et de 25 à 35 % des cancers de la bouche et de l’oropharynx.

Comment se transmet le VPH ?

Il faut un contact génital direct avec des lésions (condylomes) ou des sécrétions génitales infectées, sans qu’il y ait nécessairement de pénétration.

Les HSH sont plus à risque de développer un cancer anal

Les risques de développer un cancer anal sont plus importants chez les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes. Les relations sexuelles anales réceptivessont celles qui rendent le plus vulnérable à ce virus. De plus, les hommes en général développent moins d’anticorps que les femmes lors d’une infection par le VPH, et ont davantage de risques de contracter de nouveau la même souche de VPH. 

VPH et VIH

Il semble que le cancer anal soit plus élevé chez les personnes immunodéprimées, notamment les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Un système immunitaire moins fort n’arriverait pas à enrayer l’infection par le VPH, particulièrement celui persistant et contribuant au développement de lésions précancéreuses, d’un cancer de l’anus ou autre.

Il est recommandé aux PVVIH de se faire vacciner contre le VPH, quel que soit leur âge ou historique sexuel.

Dépistage du VPH

Les condylomes, indicateurs possibles de la présence du VPH, se voient en général à l’œil nu. Cependant, ces « verrues » peuvent parfois être minuscules ou situées à des endroits où il est difficile, voire impossible, de les remarquer soi-même. Il est donc recommandé de se faire examiner régulièrement par un médecin qui sera en mesure de poser un diagnostic au cours d’un examen physique particulier de dépistage des condylomes. Le cas échéant, il pourra procéder à une biopsie pour tenter de déterminer la souche du VPH, notamment grâce à de nouveaux tests de génotypage récemment mis au point.

Il n’y a pas de test de dépistage sanguin du VPH.

Prévention du VPH

La meilleure protection contre le VPH est la vaccination. Les risques de transmission du VPH sont grandement réduits par un usage régulier du condom, en particulier lorsqu’on a des relations sexuelles réceptives (bottom). À noter que la consommation de tabac est liée à une augmentation des risques de développer le virus.

les conseils du pharmacien

Le programme de vaccination gratuite auprès des HSH de moins de 26 ans arrivera sans doute à prévenir et à réduire l’incidence des cancers liés aux différentes souches du VPH. Le vaccin offert dans le cadre de ce programme protège contre les souches les plus courantes et les plus dangereuses du virus. 

Si vous avez des inquiétudes à l’égard du vaccin contre le VPH ou souhaitez obtenir des informations sur le VPH, n’hésitez pas à en parler à votre pharmacien.

liens utiles

Qu’est-ce que le VPH?
Clinique médicale l’Actuel

La vaccination, la meilleure protection
Vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes
Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec

HARSAH : ce qu’il faut savoir sur la vaccination VPH pour un choix éclairé
10 questions/réponses sur la vaccination VPH
Portail VIH/sida du Québec

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