Bio : les trois régions de l’oreille humaine
L’oreille est l’organe responsable de l’ouïe et de l’équilibre.
Elle se divise en trois grandes régions :
L’oreille externe est constituée par : Le pavillon : partie en cartilage (sauf le lobe, fait de peau) en forme de coquille qui sert à diriger les ondes vers le conduit. Le conduit auditif externe : tube d’environ 20 mm qui se rend à l’oreille interne. C’est là que se forme le cérumen (la cire) qui a pour fonction de piéger la poussière, les bactéries, etc.
L’oreille moyenne contient la caisse du tympan, dans laquelle on retrouve le marteau, l’enclume et l’étrier, les trois plus petits os du corps humain (le plus petit ayant la taille d’un grain de riz).
L’oreille interne est une cavité (labyrinthe osseux), qui comprend la cochlée (l’ouïe) et le système vestibulaire (équilibre).
Un peu d’histoire : une preuve fossile de la naissance de l’oreille
Notre ouïe fine est rendue possible grâce aux trois osselets (marteau, enclume et étrier) de l’oreille moyenne. Pourtant, nos ancêtres reptiliens n’en avaient pas. Si on ignorait jusqu’à récemment à quel moment s’était produite la transformation, il semble que des scientifiques aient trouvé le chaînon manquant : une espèce nommée Origolestes lii, des animaux ressemblant à de petits rongeurs qui auraient vécu il y a 125 millions d’années vers le nord-est de la Chine d’aujourd’hui avec (entre autres) les dinosaures !
Les reptiles entendent par la mâchoire, qui transmet à leur cerveau les vibrations des sons ambiants. Les analyses des fossiles de Origolestes lii ont révélé la séparation progressive des fonctions « mâcher » et « entendre », venant donner une date, et une preuve tangible, à cette théorie de l’évolution de l’ouïe chez l’humain. Cette division des tâches — entre mâcher et entendre — a permis à chacune de se renforcer, ainsi les mammifères ont pu mieux diversifier leur alimentation et améliorer leur sens de l’écoute !
Santé : les risques liés au bruit excessif
L’exposition quotidienne à un niveau ou à des pics de décibels trop élevés peut entraîner une surdité irréversible. Écouter de la musique dans des écouteurs au volume maximum, par exemple, peut être dangereux pour l’audition, tout comme une exposition journalière à des pics de sons urbains en se rendant au travail à vélo ! Ce que l’on sait moins, c’est que le bruit intense, souhaité ou subi sur des périodes plus ou moins longues, peut aussi agir sur le sommeil, la tension artérielle et la santé cardiaque.
Éviter les environnements ou les moments que l’on ressent comme trop bruyants est une bonne façon de protéger nos oreilles. Toutefois, des applications permettent de mesurer les décibels rencontrés dans une journée, certaines étant intégrées dans des montres (la Apple Watch, entre autres). Il existe plusieurs références pour comparer nos données, dont celle-ci pour les lieux de travail, celle-ci pour les loisirs et celle-ci, plus générale.
Vocabulaire de l’oreille : « exostose » ou oreille du planchiste
Selon la définition d’Antidote, une exostose est une « tumeur bénigne qui se développe à la surface d’un os ». C’est une réaction de défense de l’organisme, sous forme d’excroissance osseuse, contre une agression extérieure, tel le froid, par exemple. Les oreilles sont parmi les premières parties du corps à prendre froid ; elles sont très exposées, composées principalement de cartilage et sans couche adipeuse. Pour bloquer ce froid, le corps construit (dans certains cas) une barrière dans le conduit auditif, une exostose, pouvant provoquer des infections et des troubles de l’ouïe.
Si cette affection est plus fréquente chez les skieurs, les planchistes et les surfeurs, il est tout de même conseillé de se couvrir les oreilles dès que la température tombe sous les 15 °C. À cette température, les vaisseaux sanguins commencent à vouloir ramener la chaleur vers le centre du corps, laissant les oreilles plus vulnérables au froid.