crédit photo : David Matos

Bio : le cerveau est le chef d’orchestre du corps

Le cerveau est l’organe responsable de notre perception et de notre interprétation du monde extérieur, et il coordonne les fonctions internes de notre corps : il perçoit, il pense, puis il agit. Avec la moelle épinière — par où passe l’information entre les organes du corps et le cerveau —, il forme le système nerveux central. Il est divisé en deux hémisphères qui sont reliés par le « corps calleux », une couche d’épaisses fibres nerveuses. L’hémisphère gauche est plutôt lié au langage, aux souvenirs, à la parole, il calcule et trouve des solutions aux problèmes. L’hémisphère droit est en revanche lié à l’interprétation des images, aux compétences manuelles, à l’intuition, et à la perception de la musique.

Science : le cerveau en chiffres

  • Poids : 1, 3 à 1,4 kg (environ 2 % du poids humain)
  • Longueur : 17 cm
  • Largeur : 14 cm
  • Hauteur : 9 cm
  • Il est composé de 75 % d’eau
  • Il consomme entre 15 % et 20 % de toute notre énergie
  • La moelle épinière mesure de 43 à 45 cm de longueur, et pèse 35 g

Santé : le manque de sommeil endort notre cerveau

Lorsque nous sommes en déficit de sommeil, certains de nos neurones cessent de fonctionner, même si nous sommes éveillés. Une partie du cerveau se met en « mode veille », malgré nous. Comme si on « dormait debout », pour permettre au cerveau de rattraper le repos manquant. L’arrêt de l’activité électrique de ces neurones peut être responsable de la baisse de concentration ou de vigilance dont se plaignent les gens souffrant d’insomnie. C’est un moment où le corps, non seulement « nous envoie des messages », mais décide bel et bien de « faire à sa tête ».

Vocabulaire du cerveau : la « synesthésie »

Voir la musique, compter en chiffres de couleurs, goûter les images… Ces multiperceptions se manifestent chez les personnes dites « synesthètes ». La synesthésie est un phénomène neurologique plutôt rare et sans danger, qui engendre un chevauchement des sens. La personne concernée peut jumeler deux ou plusieurs de ses cinq sens lors d’une seule perception. Des études en neuro-imagerie ont permis de constater que chez les synesthètes, des parties du cerveau qui travaillent habituellement de manière séparée sont coactivées — par exemple, les régions qui traitent respectivement les couleurs et les lettres. Considérée par certains comme un « sixième sens », la synesthésie serait plus fréquente parmi les artistes, comme le peintre Kandinsky ou la musicienne Angèle Dubeau.

Mythe ou réalité ? : « On utilise seulement 10 % de notre cerveau »

On entend souvent dire que nous n’utilisons qu’une infime partie de notre cerveau, ceci laissant croire que l’accès à son potentiel non utilisé nous rendrait beaucoup plus intelligents, créatifs et performants. Intéressante perspective, mais fausse. Le cerveau est l’organe le plus complexe du corps humain, et la science en est encore à tenter de comprendre son fonctionnement exact ou complet. Le système nerveux est un réseau interconnecté, ce qui rend impraticable le calcul en pourcentage de son activité. Par contre, notamment grâce aux technologies modernes d’imagerie cérébrale, l’activation des diverses aires cérébrales a pu être observée. Si certaines aires ne jouent pas toujours un rôle prépondérant, elles agissent à titre de soutien à d’autres, participant toutes au fonctionnement des capacités essentielles. Les scientifiques concluent donc à une utilisation globale du cerveau, allant à l’encontre du mythe du 10 %.

En bonus : Le mythe de la « grosse tête »

Tant le mythe de la « cervelle d’oiseau » que celui de la « mémoire d’éléphant » doivent être déconstruits, car l’intelligence de l’être humain — ou de toute autre espèce — n’a rien à voir avec le volume ou le poids du cerveau. Elle dépend plutôt de la façon dont celui-ci est structuré, et plusieurs de ses caractéristiques seraient liées à la capacité de traiter l’information. Les plantes, par exemple, qui n’ont pas de tête — ou de cerveau — au sens où on l’entend en tant que mammifères, sont pourtant championnes dans l’art de comprendre leur environnement, communiquer, s’entraider, puis s’adapter.

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