Bio : anatomie et fonctions du nez

Le nez est la partie triangulaire saillante du visage, décrite généralement comme « la pyramide nasale », structure supérieure des voies respiratoires. Constitué d’os et de cartilages reliés aux os du visage, le nez abrite l’orifice des fosses nasales, tapissées de vaisseaux sanguins, de glandes à mucus, de cils et de cellules olfactives.

La fonction principale du nez est la respiration. En filtrant l’air, sec, froid et pollué, les muqueuses de nos narines protègent nos poumons. L’air s’humidifie et se réchauffe au travers des cornets, et les poils stoppent particules et poussières permettant ainsi de ne pas irriter les bronches. Bien sûr, le nez est également l’organe de l’odorat — le cerveau humain serait en mesure d’identifier entre 10 000 et 400 000 (!) différentes odeurs. Notre appendice nasal joue aussi un rôle de « caisse de résonance » dans notre élocution, en amplifiant les vibrations des cordes vocales.

Moins connu : Manger, jamais sans mon nez !

Si la langue est l’organe du goût, grâce aux cellules de ses papilles gustatives, elle ne sait identifier que cinq saveurs, soit : le sucré, le salé, l’amer, l’acide et l’umami. C’est l’odorat qui nous permet de réellement distinguer et apprécier la complexité des saveurs.

Lorsque des molécules odorantes rejoignent les cellules olfactives dans la partie supérieure des fosses nasales, le cerveau reçoit un message nerveux. Il le traduit principalement en perception d’odeurs, mais également en sensations gustatives — parfois, on a la sensation que l’on peut presque « goûter » un parfum. Au moment où les molécules odorantes de ce que nous mangeons passent derrière notre palais, les informations olfactives se transforment en nuances gustatives. Raison pour laquelle, quand nous avons le nez bouché ou congestionné, nous avons l’impression que les aliments ne goûtent plus rien !

Santé : Respirez par le nez !

Respirer par la bouche peut parfois présenter quelques avantages — comme éviter de sentir certaines odeurs inopportunes — respirer par le nez en comporte encore plus. En plus de son rôle de filtre à air, la respiration par le nez, surtout si elle est profonde et contrôlée, participe à la production d’endorphines et d’enképhalines, qui ont pour effet de nous détendre. La respiration occupe d’ailleurs une place centrale dans la pratique de la méditation et du yoga.

Agissant à la manière d’un tranquillisant naturel, la respiration contrôlée a pour effet d’activer le système nerveux parasympathique, responsable des activités apaisantes. De plus, elle contribue à développer la capacité vitale de nos poumons, et donc à faciliter l’acheminement d’oxygène dans l’ensemble du corps, et elle nous aide à nous endormir ou mieux dormir. Respirer par le nez aurait aussi des effets bénéfiques sur la fréquence cardiaque et la pression sanguine. Bref, on comprend maintenant pourquoi « respirez par le nez ! » serait bel et bien une injonction bienveillante !

Découverte récente : le microbiote nasal

On connaît aujourd’hui le microbiote intestinal, qui jouerait un rôle de premier plan dans diverses sphères de notre santé et de nos aptitudes telles l’anxiété, l’immunité, les maladies cardiovasculaires, l’obésité, ou les performances sportives.

Eh bien, une étude récente a révélé qu’on a aussi un microbiote nasal, qui agirait comme une protection contre certains troubles respiratoires. Les chercheurs tentent maintenant de comprendre toutes les vertus de ce groupe de bactéries, qui s’attachent aux muqueuses du nez. Leur espoir est de voir des vaporisateurs nasaux remplis de ces probiotiques qui pourraient venir à bout, notamment, de la sinusite chronique et des allergies !

Vocabulaire : « J’aurais voulu être… » un nez !

Le « nez » est aussi un métier ! C’est ainsi que l’on désigne le ou la professionnel.le qui crée les parfums, et bien plus ! Entre artiste et chimiste, cette personne peut être mandatée pour concevoir des odeurs inédites, mais aussi pour se porter garante de la justesse d’une senteur attendue. Côté synthétique, des alliages précis et évocateurs seront requis pour un gel douche nommé « vent de printemps ». Côté naturel, même une simple crème à la Rose de Damas demandera un amalgame bien équilibré.

À la recherche du meilleur mélange olfactif, l’odorat demeure le principal outil de travail, mais des études en chimie sont un bon atout ! Entre matières végétales, molécules de synthèse, essences et extraits, des huiles à massage aux yogourts aromatisés, le « nez » est appelé à y mettre son nez !

Suggestion cinéma, pourquoi pas : Les Parfums (2020) de Grégory Magne, avec Emmanuelle Devos et Grégory Montel

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